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Prévention et traitement des troubles scolaires de l’apprentissage, A. Muchielli-Bourcier, ed. l’Harmattan

Première publication : 1er octobre 2001
Mise en ligne :
25 septembre 2001

par J.Zwobada Rosel

Je viens de recevoir un livre (Prévention et traitement des troubles scolaires de l’apprentissage, Arlette Muchielli-Bourcier, ed. l’Harmattan) qui présente une démarche de prévention de l’échec scolaire. Il me semble très informatif et intéressant sur plusieurs plans :

-  Merci de n’avoir pas fait un manuel dont on pourrait « appliquer » les recettes (voir méthode, technique et procédés sur site à propos de mémoire et verticalité) en passant à côté de la démarche.

-  Au niveau didactique, il situe l’acquisition de l’écrit dans un processus développemental tel qu’on le concevait au moment de l’élaboration de la « méthode » dans les années 60. Son originalité par rapport aux positions actuelles est de remettre, ce qui me semble personnellement essentiel à une construction identitaire, de remettre donc le corps au centre de toute appropriation de l’espace-temps de l’énonciation d’un sujet.

Si je me réfère à son ouvrage « la Dyslexie, maladie du siècle », je pense qu’Arlette Mucchielli partage les points de vue de chacun des auteurs qu’elle évoque tout comme je les considère essentiels à la « compréhension » des processus en jeu.

-  Lorsqu’il s’adresse à un groupe, comme en maternelle, le parcours (supposé puisqu’elles ne sont pas présentées) des fiches de progression des séquences respectent le rythme de chacun puisqu’il est proposé et non imposé à l’enfant. L’appétence de la plupart des enfants à imiter ce qu’ils voient faire me semble effectivement le propre de ceux des enfants qui « apprennent » je dirais « normalement » à parler et à apprendre.

-  Seulement, pour moi, il y a ceux qui ont un mode de fonctionnement dyslexique, qui doivent tout « saisir » « intuitivement ? », « de l’intérieur », comme me le disait Vinci à qui je proposais justement une séquence motrice que les deux autres enfants du groupe, en difficulté avec le langage écrit également, avaient réussi à « piger » bien avant lui : l’un reproduisait et l’autre se donnait des repères. Trois modes d’appropriation différents. Et Vinci se présentait comme non-lecteur avant de manifester les difficultés que rencontre un dyslexique (voir La Villette 2000, Nancy 2001) quand il est enfin entré dans l’écrit.

Il y aurait ainsi des enfants pour lesquels cette démarche ne pourrait suffire, heureusement peu nombreux, et difficiles à dépister autrement que par leur extrême résistance à apprendre comme on rééduque et à plus forte raison comme on enseigne.

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J.Zwobada Rosel


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