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Chuchotement et Voix, Parole et Langage avec Yann
UNE AUTRE SÉANCE AVEC YANN
samedi 6 mars 2010, par J Zwobada Rosel


Il y a eu les harmonies redécouvertes de la toupie musicale, maniée avec force, comme l’avait fait son père, il y a 7, 8 ans. Ce jour là Yann nous l’avait imposée... je tenais la ventouse, et sa mère s’associait à mon plaisir d’entendre ces vagues mélodiques qui repartaient dans une harmonie différente à chaque fois, inattendue...

... dès que Yann lâchait la tige qui l’entraînait.toupie

Qu’a-t-il ressenti, éprouvé, lui, a-t-il "entendu" ces variations mélodiques, ressenti ce pouvoir qu’il avait dans le faire, sur un objet, la toupie, et, dans la relation à l’autre, sur notre étonnement, mon ravissement, à chaque fois renouvelé ?

Il semble bien que oui, puisque, un mois plus tard, il dit à son père [1], dans la salle d’attente, en la faisant marcher devant lui (elle a réintégré sa place) : "tu entends la musique papa" et ajoutera à mon adresse quand j’arrive "zé eu plein de cadeaux" (on est le lendemain de Noël).

Toujours est-il qu’il a enfin accepté de reprendre un mot mal prononcé et de tenter de le répéter plusieurs fois pour "apprendre" et qu’on le comprenne mieux même s’il reste la question du regard...

La toupie n’est pas seulement dans le cas de celle-ci un jouet musical [2], mais elle tourne, et cette musique dépend de celui qui la fait tourner. Tourner évoque un mouvement infini comme celui des derviches tourneurs, état voisin de la transe, proche de celui où il se met dans sa stéréotypie de balancement du corps...

Accepter de répéter pour apprendre : s’y préparer

Cela s’est passé au cours d’une séance qu’il convient de situer dans le parcours de Yann pour en apprécier l’avancée.

Ce qui suit, présente un bref retour sur son évolution au cours de ces dernières années des deux points de vue concernés par cet article : la voix et la façon dont il accepte ou non des contraintes d’apprentissage.

Un premier éclairage est apporté par l’analyse présentée dans le commentaire d’un PPT (Festival audio-visuel de Nancy (2006)) intitulé "Dessin, éveil et entrée dans les apprentissages", présentant l’évolution de ce mode d’expression dans une problématique de Trisomie 21, chez Artus et Yann [3] Cette évolution des dessins est mise en parallèle pour les deux enfants, et articulée pour Yann avec l’évolution de ses activités présentée dans la première diapo qui lui est consacrée "L’éveil au langage" (extraits) :

Des premières activités à leur évolution, on retient plus particulièrement :

vers l’image du corps
vers l’image du corps

-  la mise en place du schéma corporel

amorce de jeu symbolique
amorce de jeu symbolique

-  le rôle du jeu symbolique

une première maison au scéno-test
une première maison au scéno-test

-  espace de vie et scéno-test

un espace qui s’oriente avec le cactus

-  l’organisation spatiale par les repères qui structurent un espace orienté

Pour illustrer enfin "parole et langage".

musique..voix...rythme
musique..voix...rythme

<< Très vite, le tambourin avait permis d’introduire la valeur des bruits et du silence en les différenciant, chacun devenant un signal pour agir sur l’autre en occupant l’espace (cf. psycho-motricité [4]).
Le jeu de main chaude l’a aidé à trouver sa place et son tour (à la base de toute conduite dialogique).
Il a exploré la musique de la voix d’abord avec un mini piano auquel j’ai cherché à associer ma voix.
Nous avons ainsi partagé le plaisir de la voix qui se donne à l’autre, dans un travail dont il contrôlait la hauteur, acceptant peu à peu de faire bouger la sienne pour s’y accorder...
Puis il a accepté de répéter à voix haute des mots , dans le support d’un étayage physique (mains dans les mains pour le guider [5]), en les syllabant (deux et parfois trois syllabes), mais une seule fois ! Il s’en contentait et filait ailleurs. Si c’était sa façon de gérer ses capacités, cela ne pouvait permettre un apprentissage. Il n’était pas prêt.
-  Le rythme situe les sons dans le temps. Sans lui la régularité n’existerait pas. La récurrence des cycles en témoigne.

La musique a alors rempli d’autre fonctions,

-  dans la relation à l’autre lorsqu’il jouait dans un rituel de "spectacle", face à nous les premières fois [6].
-  mais également en donnant "un lieu de rencontre", pour permettre une régulation, lorsqu’il s’installait dans sa stéréotypie de balancement, en lui permettant de "revenir dans notre monde" en quelque sorte.
En effet, c’est en allant le chercher avec ma voix lors d’improvisations sur le mini piano qui l’accompagnait souvent lorsque se déclenchait sa stéréotypie, que j’arrivais à réduire l’intensité de ce mouvement, en jouant sur la violence qu’exprimaient nos voix (intensité) jusqu’à pouvoir lui dire ultérieurement "stop" lorsque le mouvement s’intensifiait trop.
< Pour Yann, elle (sa stéréotypie) se manifestait dans un balancement du corps d’avant en arrière lorsque, au début de nos rencontres, il se sentait contrarié, ou lorsque, maintenant, il est confronté à l’inconnu de la découverte de lui-même, peur et plaisir.
Pour en revenir au dessin, le geste graphique qui lui a permis de s’approprier des éléments du monde qui l’entoure n’en serait-il pas la projection ?> disais-je en évoquant l’évolution de ses dessins se caractérisant par le mouvement, mais il s’agirait, dans le cas de la voix, d’un travail se situant dans le cadre d’un contrôle d’une expression pulsionnelle...

J’en précisais le lien avec une problématique spécifique en conclusion de cette partie du document : < Les dessins des deux enfants (trisomiques) soulignent la diversité de chaque problématique bien qu’ils manifestent, chacun à leur façon, ce qu’on appelle une stéréotypie [7], en lien avec une expression émotionnelle >.

Le deuxième éclairage me viendra de commentaires de ses parents au hasard de séances, informations qui n’avaient pas été apportées au cours des premières rencontres, nous avions trop à faire à tenter de le contenir dans ses débordements... il importait d’entrer en relation...

Avec son père, nous avions souligné [8] l’importance de la voix chuchotée [9] en tant que modalité de la relation "langagière" qu’ils avaient réussi à établir pour communiquer dans son enfance, le père respectant le geste de défense (mains sur les oreilles) de son fils en réponse à ce que ce dernier vivait comme une agression sonore.
-  Nous avions "travaillé" ce paramètre intensité à l’occasion de la manipulation des jouets sonores et des jeux que nous avions inventés.

La mère m’a rapporté la façon dont il s’approprie, maintenant, la parole de l’autre, dans une sorte d’écholalie, portant non pas sur des syllabes, mais sur les énoncés eux-mêmes, en lien avec la situation où ils sont prononcés (échanges avec sa sœur en particulier) comme si Yann voulait se les approprier en lien avec leur contexte significatif. On observe fréquemment, une phase "perroquet" dans bien des apprentissages d’enfants, mais ce ne sont pas les énoncés qu’on lui adresse qu’il répète comme le feraient des petits, mais ceux qu’il entend, en tant que témoin, observateur d’un jeu langagier relationnel.
-  Ce serait une mise en pratique du travail réalisé sur la place des interlocuteurs du fait d’une relation dialogique particulière qui dépasse des rituels de salutation, et entre dans le cadre de la forme à donner aux modalités de la communication.
-  Ce serait aussi se mettre dans une position "méta" pour apprendre puisque l’apprentissage implicite n’a pu fonctionner dans un cadre d’acquisition du langage.

Une autre [10] séance avec Yann

Yann m’apporte deux choses ce jour, déterminant ainsi ce que nous allons faire. Un petit livret réalisé dans son groupe "classe" sur la Gerbille et la toupie musicale (salle d’attente) qu’il tient serrée contre lui. Nous regardons le livret.

Que peut-il en dire ? sa mère m’explique, j’essaie de lui demander de lire...

Il ne peut encore lire [11]. Je lui adresse un premier message, lire dans ma voix, ce qui marche... jusqu’au mot octobre, escamoté à son habitude. L’orthophoniste se réveille et j’entreprends alors, pour préparer la réalisation du groupe consonantique oc...to, un travail avec le support du "geste Borel" sur la syllabe inverse, syllabe où la voyelle précède la consonne, afin de l’aider à réaliser le K en finale : o....k. Il y parvient plus ou moins :
-  à voix chuchotée
-  la tête baissée
-  en tenant la toupie serrée contre lui...

C’est alors que nous réalisons la manipulation suivante : ...la toupie est posée sur le tabouret plat
je tiens la ventouse
il l’actionne d’une façon forcenée et a du mal à lâcher la tige quand je dis "lâcher"
il manifeste alors le désir de "comprendre" d’où vient cette musique, ces grandes ondes musicales qui se succèdent en changeant de tonalité.

Il regarde les trous sur les côtés et essaie de voir à l’intérieur, je lui propose alors une kalimba [12] et nous comparons son action sur les "lames" à ce qui se passe à l’intérieur, avec le souffle, enchaînons sur l’harmonica... et revenons au "travail" de répétition des syllabes du mot octobre, à voix haute cette fois. Mais il va être vite abandonné lui aussi avec la lecture du livret car il reprend les instruments rapportés.

Pendant qu’il joue de la musique, je commente à sa mère son comportement, en soulignant la difficulté qu’on rencontre à repérer le moment où il faut passer à autre chose, comme si on était obnubilé par ce qu’on voudrait arriver à lui faire faire... dès qu’il se montre un peu réceptif.

C’est alors que sa mère me parle de cette sorte d’écholalie de ce qu’elle dit... Elle s’adresse à sa sœur, il le répète intégralement... elle ne s’entend plus elle-même, elle ne sait plus où elle en est...

Tout en soulignant le côté "envahissant" [13] de ce comportement je pose l’hypothèse d’une double dimension, psychologique et linguistique :
ce serait comme s’il s’identifiait à elle,
ce serait comme s’il cherchait à trouver une forme toute faite en langage, pour se l’approprier
-  une sorte de jeu pour prendre [14], ses modèles de phrases sur un plan syntaxique et de place sur un plan dialogique...

Nous reprenons notre évaluation de la "trisomie" très particulière de Yann en évoquant d’autres enfants différents comme les surdoués, pour lesquels on considère à la fois leur potentiel et les difficultés de type relationnel...

Il est effectivement temps de passer à autre chose et, dans la pièce de l’ordinateur où il est allé de lui-même pendant notre discussion, Yann va reconstruire le tableau des nombres jusqu’à 100 avec Playmath (logiciel basé sur le constructivisme piagétien), jeu qu’il aime beaucoup... en particulier lorsqu’il y a un bonus qui remplit d’un seul coup plusieurs cases... Il s’en débrouille seul, en trichant parfois car il a horreur de se tromper (la case devient noire) et il préfère repartir de zéro jusqu’à l’affichage de l’image quand il a tout réussi.

Comme suprême récompense à tant d’application et d’autonomie, il va pouvoir choisir de "jouer" à attraper les "beurks" dans la soupe de samsung, et de revoir l’histoire de Petit ours qui a perdu et retrouvé son papa au marché en la racontant en même temps qu’il l’entend (son premier modèle de "texte" en quelque sorte, dont il a raffolé dès qu’il a pu se concentrer suffisamment).

DISCUSSION

Comment interpréter le déroulement de cette séance dans un cadre thérapeutique ?
Comme toujours, Yann trouve un cadre et les supports qui vont lui permettre d’évoluer : par le choix de la toupie il construit une première opposition intérieur/extérieur, en mettant en lien des lieux différents, la salle d’attente et le lieu de nos rencontres, et la toupie renvoie à une expérience très ancienne située à la maison.
Il y a donc introduction d’un espace temps où un sujet peut exister, prendre des initiatives dans le changement même qu’il apporte à la situation où il se trouve d’être venu pour travailler.

Il s’est montré curieux de comprendre comment cela fonctionne, tout autant que, nous, de comprendre comment "il" fonctionne.

En effet, la mère assiste et participe. Ce qui se passe permet d’analyser et d’éclairer d’autres comportements, une sorte de guidance parentale en quelque sorte, améliorant la compréhension de son fonctionnement, ce qui favorise l’adaptation de l’étayage proposé dans un cadre tant familial que thérapeutique.

Et, objet de cet article, il a accepté de sortir du chuchotement pour arriver à reprendre à voix haute ce qu’il répète, ce qui semble présenter un coût cognitif élevé pour qu’il parvienne à tout mettre en place. Le prix de l’intelligibilité en quelque sorte. Parler pour l’autre.
-  La toupie l’aurait aidé non seulement par le plaisir d’entendre et faire entendre un son mais, du fait de sa quête d’analyse du "comment ça marche ?", à admettre le principe de syllabation du mot pour le reconstituer ensuite alors qu’il avait tendance à en escamoter des éléments...

Comment Yann acquiert-il le langage ?

A 14 ans passés, Yann est encore dans une démarche d’acquisition, démarche qui lui est tout à fait particulière. Ce n’est pas pour autant celle de Juju, l’enfant IMC, présentant également des traits d’autisme (il avait vécu "caché") quand je l’ai rencontré à 3 ans. Juju n’était pas passé par le chuchotement mais par le jeu..., jusqu’à pouvoir mettre en scène un récit de vie, compensant l’hypotonicité articulatoire liée à son handicap qui freinait et limitait son acquisition du langage par une gestualité expressive [15].

En effet, lors d’une récente discussion, son père a précisé que, enfant, Yann n’était pas si coupé du monde que cela, hormis la parole... . Il participait aux activités d’enfants plus jeunes, en intégration avec des enfants tout venant une partie de son temps. C’était le moment où il essayait de lui apprendre quelques mots, en voix chuchotée donc, car il ne parlait toujours pas. Il a du subir une intervention chirurgicale [16] Il s’est moins bien "intégré" lorsque, plus grand, il a été "scolarisé" en CAT, il ne parlait toujours pas, s’isolait encore souvent lorsque, 3 ans après, je l’ai rencontré, pratiquement sans parole, ni jargon d’aucune sorte, avec un problème majeur de "communication" et une grande instabilité comportementale.

Son acquisition du langage ne s’est pas mise en place non plus comme celle d’autres enfants dont il est question sur le site comme Lucas, enfant dysphasique. Il avait fallu accompagner ce dernier dans des jeux à forte valeur symbolique ("le vaisseau", "la maison") lorsque la démarche classique basée sur l’imitation et la répétition avait rencontré son incapacité à reprendre le modèle proposé, même s’il s’y était essayé, en début de prise en charge, lorsque, après un long temps de latence, au ralenti, il laissait sortir des sons avec un tel effort que cela m’était devenu insupportable.
Il lui avait fallu, lui aussi, se couler dans ma voix pour lâcher la reconstruction des mots son par son dans la lecture, et parvenir à un lecture "courante" [17].

Ce ne sont pas non plus les modalités d’entrées de Noémie, qui présentait un retard de parole dans un contexte que je dirais "psy", et qui cherchait à entrer dans mon espace dans une sorte d’adhésivité à ma parole et à ma façon d’être, alors qu’elle crachait en direction de sa mère. Nous avions du travailler à rétablir une relation dans un jeu que je propose souvent mais qui se situe d’habitude sur un plan plus "technique"(comme avec Stie) : mère et fille tiennent un ressort étiré dont elles partageaient la vibration avant de se rapprocher en le resserrant et le relâchant pour jouer avec... et y trouver le plaisir d’être ensembles.
Il y a bien une question de forme à s’approprier mais il faut d’abord entendre, et lorsque le non-dit familial concerne son origine la quête de sens se poursuit de récit en récit...

L’acquisition du langage implique également la mise en jeu de fonctions cognitives, opérations de classement catégoriel, de sériation, entre autres, pour sortir de l’ici et maintenant d’une situation et du langage "énonciatif" qui lui correspond.
Avec le jeu des nombres jusqu’à 100 sur Playmath, Yann s’entraîne à tenir compte des références d’un tableau à double entrée. Il l’avait "construit" spatialement par l’utilisation du boulier et le retrouve comme un objet donné qu’on ne peut manipuler mais où il faut situer le nombre...
Parallèlement, s’il a pu classer lorsqu’il les a trouvées, les formes d’une même couleur d’un jeu de figures géométriques en les regroupant par formes identiques sur une même ligne [18], il les a empilées dès que je lui ai versé le reste du sac, en tâtonnant pour qu’elles restent en équilibre sans tenir compte d’autres critères pour l’instant [19]. Malgré son âge, Yann continue à progresser dans un contexte différent de celui d’un apprentissage classique. Il s’est socialisé et, s’il n’est pas encore autonome dans ses déplacements, il est tout à fait capable de s’adapter dans des environnements différents. Il est plus disponible aux apprentissages "scolaires" alors qu’il va aller dans un centre professionnel. Artus savait lire et écrire à l’âge où j’ai rencontré Yann qui n’y parviendra peut-être pas avant très longtemps, même pour les mots usuels car il doit se repérer à d’autres signes...
Sa stéréotypie ne se manifeste plus que rarement, lorsqu’il ressent une trop forte pression, notamment sur le plan intellectuel. Mais il a aussi d’autres ressources, comme on a pu le voir au cours de cette séance, où il est parti ailleurs, non dans son monde mais dans un autre lieu, se rassurer sur ses compétences, estime de soi en quelque sorte !

PS. (10/3/10) Je n’ai pas repris, dans cet article, l’importance du chuchotement comme étape préalable à la démutisation d’Oumi... car il s’agit d’un enfant sourd... et je compare souvent sur les articles du blog leurs progressions. Leur développement se rencontre en ce moment, malgré la différence d’âge (bientôt 15 ans et 5), et de rythme des séances (3 par semaine pour Oumi, une seule pour Yann.)
N’hésitez-pas à laisser un commentaire, poser une question sur le blog puisqu’il n’y a plus de forum.


[1] qui l’accompagne ce jour là

[2] Il y en a d’autres comme le moulin à musique tout comme il y a d’autres sortes de toupies (cf. celle d’Oumi, pour qui l’important n’était pas le son mais les boules qu’elle contenait et qui partaient dans tous les sens) voir l’article sur le blog http://sos.lire.ecrire.over-blog.com/article-toupie-magique-41536451.html et le chercher sur le blog si le lien ne marche pas

[3] L’évolution des dessins de Yann fera l’objet d’un article puisque le ppt est trop lourd pour figurer sur le site.

[4] On ne trouvera pas ce support dans ceux qui sont proposés dans les rubriques correspondantes car les articles se réfèrent à des parcours d’enfants en les présentant. Il n’y a donc pas de revue de l’ensemble de ce qui peut être utilisé, ni de la façon de l’exploiter. Je précise ici deux activités qui ont été importantes pour Yann :
-  marcher en rythme, qui permet de découvrir son propre rythme et celui de l’autre, les variations de tempo
-  occuper l’espace selon différentes modalités que le tambourin permet de réaliser dans la variété des signaux qu’il adresse, marche/arrêt, course, saut, tourner sur soi-même en sont les plus classiques.

[5] à peu près les seuls contacts physiques que j’avais avec lui en dehors de la bise de salutation

[6] Il s’agit d’un "rituel" introduisant une forme socialisée de communication cf. vidéo Kacem voir extrait de la vidéo de thèse, vidéo sur le récit in Syntaxe et énonciation ou Le dialogue en question (1994) ou Surdité et Parole 1995 voir référencement

[7] celle d’Artus se manifestait par une activité de remplissage : fenêtres, brins d’herbe etc...

[8] Cette information est venue lorsque je l’ai utilisée moi-même.

[9] (cf. article sur le blog, la toupie magique référencé ci-dessus)

[10] Un article précédent s’intitulait "une séance avec Yann"

[11] Il connait ses lettres et adore un jeu où il faut les retrouver, mais n’aime recopier ou retrouver que des noms de Pokemons pour l’instant, et en activité spontanée. Il "apprend" également à l’école (niveau Maternelle).

[12] aussi appelée "piano à pouce", un des instruments et jouets musicaux disponibles sur une étagère...

[13] au sens de privation de la capacité de penser pour elle

[14] je dirais "capter". Du temps des pokémons il disait "kaba" pour désigner le moment où le meneur de jeu du pokémon lui fait réintégrer une sorte de capsule/base

[15] (et la manipulation physique de celle qui devait jouer son rôle)

[16] il y avait un rétrécissement médullaire qui entraînait une anoxie cérébrale quand il dormait si j’ai bien compris l’information donnée.

[17] Cette démarche avait été nécessaire à M* Adulte épileptique, handicapé mental et dyspraxique, incapable d’associer les sons entre eux, les syllabes pour apprendre à parler etc...

[18] le jeu présente 4 critères de différenciation Forme Couleur Dimension Epaisseur des plaquettes en bois

[19] Avec ce même matériel, Jimminy (8 ans) a réalisé un hamburguer (moutarde, tomate et viande), Laure (9-10 ans) les a classés du plus grand au plus petit en tenant compte des couleurs et des formes...


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