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Dyscalculie : témoignages
JEUNES ADULTES
mercredi 27 février 2008


La Rédaction

Dyscalculie : témoignages

Quelques témoignages enregistrés avant la disparition du forum (Nous n’avons pas voulu les reprendre sur un plan formel pour leur garder leur spontanéité).

Témoignage de base (Arnaud)

j’ai 17 ans je suis en seconde générale et je pense étre Dyscalculique. cela pourait venir de ma prof de CP qui ma secoué l’orsque je ne comprenait pas les base mathématique, elle me disputé sens cesse et fini par me mettre a part. depuis je compte souvent sur mes doigts avec discrétion, il ya 2 ans je me suis rendu conte que j’avait du mal a lire l’heure sur une horloge, j’ai du mal a résoudre de simple addition, soustraction et division car je n’avais pas comprit au CP. j’ai eu du mal a retenir les tables, saufe les multiplications, je ne sais pas pourquoi. a présent lorsque qu’on me demande de calculer devant tous le monde, en classe, je me sent complexais et stressais, du coup je n’arrive plus a raisoner sur le problème donner et je ne sais plus quoi réponde. j’ai honte devant mes camarades. Et a présent je dois travailler pour avoir mon argent de poche, et je vais travailler dans un restaurant ou la formation en caisse et cuisine seront obligatoire. et un problème ce pose je me suis rendu conte que j’avais une phobie de l’argent, j’ai du mal rendre la monais...très embarassant devant des clients. je sais pas comment je vais faire. alors je pense que soutenir ces personnes la en leurs proposant des réeduc...me semble bon car, ils nous faut du soutien. Ca va peut étre vous choquez mais j’aimmerai étre progarmmeur informatique. mais maintenant ce métier me semble de plus en plus loin car lusage de la logique et des maths sont présente. désolé pour les centeine de faute d’ortographe mais je voulais m’exprimer.

Bonjour Arnaud

J’inscris ce message à la suite de celui d’un de mes patients (message disparu) qui a voulu vous parler quand je lui ai proposé de lire en ligne votre message.

Il semble bien que vous ayez eu besoin d’une prise en charge à la base pour comprendre quelque chose à ce qu’on vous demandait. Les maîtresses ne le savent pas, mais il faudrait à la fois un autre langage et surtout une autre démarche, et comme ce n’est pas leur travail, on ne fait rien pour ceux qui, comme vous, n’accrochent pas. Un cercle vicieux s’installe qui ne fait qu’aggraver les choses

Concrètement, il me semble que les tables d’addition et de soustraction sont dans un cas comme le vôtre une absurdité car je propose une démarche toute différente.

Il suffit de faire de la gymnastique mentale sur la base de quelques automatismes comprenant
-  tout ce qui fait 10,
-  la décomposition des nombres plus grands en 10 ou plusieurs fois 10 plus quelque chose, (cf. ce que je dis du boulier), et
-  manipuler du concret (pourquoi pas des pièces de monnaie) en jouant à chercher des équivalences entre autre,
-  en jouant et non en les récitant...

Pour les tables de multiplication que vous connaissez par cœur, automatiquement, je vous conseille de
-  pouvoir évoquer tous les carrés qui servent de base pour re-construire ce qu’on a oublié quand on ne peut pas tout réciter.
-  Il y a des « trucs » qui aident aussi, comme pour 9 sur la base de 10-1...

Bref, si vous trouviez une orthophoniste pour vous aider à trouver vos propres stratégies, cela vous aiderait à reprendre confiance en vos potentialités. Si vous êtes dans la région parisienne, je suis prête à vous aider.

Au fait, les doigts c’est pour les retenues quand on compte de tête sans les écrire.

Pourquoi pas programmeur, c’est la machine qui compte, mais il faudrait quand même apprivoiser le maniement des nombres, leurs combinaisons diverses avant de vous attaquer à manipuler des abstractions selon des règles nombreuses et complexes. Du moins ce que j’en ai compris.
Courage
Jacqueline Zwobada

Un deuxième témoignage plus récent :

27 janvier 2007, par sarah

j’ai 26 ans, je suis dyslexique depuis le cp. j’en ai souvent souffert pendant ma scolarité.Pour mon instit de cp j’étais une fainéante alors que mes parents me faisaient faire mes devoirs.je n’arrivais pas à lire.du coup ma mère a décidé de m’envoyer voir une ortophoniste.j’ai donc apris laborieusement à lire.et 20 ans plus tard je sais lire mais j’ai toujours horreur de lire.pendant toute ma scolarité j’etais abonnée au 0 en dictée. mon prof de francais en 6ème avait dit a mes parents que je ne ferais jamais rien de ma vie.j’ai quand même reussi a devenir infirmière et peut être un jour infirmière puéricultrice.pour en revenir à la dyscaculie, je ne connaissais pas ce terme jusqu’à ce que une collège de travail me demande si j’était dyslexique. en effet la dyslexie et la dyscalculie semble souvent être liées. en fait en me voyant faire un calcul de dose pour une seringue électrique elle en a déduit mon problème. en effet sa fille est atteinte des 2 comme moi. elle a donc repéré que sa presence à mes côté me perturbait pour réaliser mon calcul.je comptais sur mes doigts,obligé de poser mon pb sur papier et enfin vérifier 2ou 3 fois si pas d’erreurs avec la calculette. elle était donc rassuré que sa fille puisse au moins faire infirmière un jour(humour) !et moi j’ai pu enfin comprendre pourquoi j’était super lente pour faire mes calculs. pourquoi j’ai eu beaucoup de mal à enregistrer mes tables.et comme arnaud j’avait réussi à n’enregistrer que les multiplications, mais par coeur.du coup qu’en j’ai passé mon concours d’infirmier j’ai du les réapprendre.j’ai eu beaucoup de mal, je n’arrivais par à toute les retenir et 5 ans après je les ai déja oublié.pourtant j’étais bonne en math mais avec ma calculette.j’ai eu les même pb que arnaud pour l’heure, pour rendre la monaie que j’ai toujours + ou - d’ailleurs.mais également des pb pour retenir les dates. l’exemple type le 25 decembre que je n’arrivais pas à retenir alors que c’est une date très importante pour les enfants !!!.je voulais donc avoir confirmation que je suis bien atteinte de dyscaculie, puisque mon orthophoniste dans les année 80 ne devait pas connaitre ce symptome. merci d’avance sarah.

Merci de votre témoignage Sarah

Vous montrez parfaitement bien comment dyslexie et dyscalculie se rejoignent parfois, si on les entend comme difficulté d’accéder à ces formes de langage que seraient le langage écrit et le langage mathématique.

Il s’agit dans votre cas, me semble-t-il, de garder en mémoire à long terme ce que vous avez réussi à apprendre par cœur et qui ne tient qu’un bref laps de temps. Peut-être aurait-il fallu l’apprendre autrement ? Vous semblez être dans le cas de l’enfant trisomique que j’évoque dans le message auquel vous répondez.

Il est très rare, quand je prends en charge un enfant dyslexique, qu’il ne me demande pas de lui-même, de lui faire apprendre ses tables de multiplication, les chiffres romains, s’il ne m’a pas déjà demandé comment faire pour lire l’heure et comprendre quelque chose au déroulement du temps en général pour le retenir.
-  Je me sens comme une charnière entre ce qu’il ne comprend pas de ce qu’on lui dit puisqu’il ne peut rien en faire, et une approche sur mesure où nous cherchons ensemble les canaux qui fonctionneront le mieux...

La place du temps

On passe toujours par le temps,
-  celui de l’histoire (le vécu) du sujet qui grandit,
-  puis le temps objectivé dans un discours, pour les conjugaisons.
Il s’agit alors d’introduire les variations qu’on dit « morphologiques », à savoir des variations de forme qui introduisent une nouvelle information par rapport à la racine du mot, indication de personne (qui reprend celle du sujet ce qui relève d’une approche fonctionnelle cette fois), et enfin marque temporelle situant le discours de l’énonciateur et/ou les relations des actions entre elles etc...

J’arrête là les considérations théoriques sur l’orthographe car, à chaque fois, un nouveau problème surgit comme dans le jeu des pronoms qu’on n’intègre que comme liste ou dans une procédure automatique, oubliée à chaque fois qu’il faut pouvoir écrire en dehors d’un exercice qui les ciblerait.

Quel rapport avec les nombres ?

Ils sont eux aussi construits les uns à partir des autres
-  dans une « hiérarchisation » qui traduit à la fois une série d’emboîtements (inclusions de classes d’un point de vue logique)
-  et une composition (on dit d’ailleurs dérivation) sur le plan des mots pour les dire.
-  Je ne parle pas encore des opérations, car il s’agirait là d’une capacité de « raisonner » qui ne semble pas vous avoir fait défaut.
Ce serait donc avec le lexique mathématique et son maniement que vous seriez fâchée...

Vous voyez le parallèle avec l’orthographe.

Pour en revenir aux mathématiques et à la dyscalculie en particulier, comme toujours, il s’agirait de mon point de vue, comme je l’ai dit à Arnaud, de construire un « savoir » [1] minimum (trop, il ne serait pas efficace), à partir de repères pour donner une base, un ancrage, à un minimum de gymnastique mentale qu’il faut bien entraîner.
Le retour à 10 en fait partie, mais d’une façon parfois tellement alambiquée que les autres s’y perdent : “pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué” comme Vinci, premier exemple dans 8bis Dyscalculie, Approche compréhensive des mathématiques.

Votre témoignage serait tout autant justifié dans le forum sur la dyslexie, je pense également à celui de Marie auquel j’ai répondu longuement. Elle précisait en particulier l’importance des problèmes relationnels qui en découlaient, tout comme vous soulignez votre gêne en présence de votre collègue.

Vous dire que vous êtes dyscalculique n’est pas le lieu. Il y a des définitions officielles, des tests qu’on fait passer. Pour ma part, je m’intéresse aux parcours comme le vôtre car ils viennent compléter ma propre expérience avec celle d’adultes qui n’ont pas encore dépassé, contourné leurs difficultés d’apprentissage, ce qu’ont pu faire les enfants que j’ai suivi pour leur dyslexie.

Mon expérience d’une « dyscalculique » est récente.
Je sais par ses réactions qu’elle n’est pas dyslexique comme les autres enfants que je suis, et elle a eu de telles difficultés pour progresser que j’ai transcrit certaines de nos séances pour les illustrer (article pré-cité).
Son cas est différent du vôtre, car non seulement elle ne pouvait mémoriser les nombres mais elle ne pouvait comprendre les problèmes et raisonner. Une porte s’ouvre pour elle de ce côté en ce moment, il semblerait qu’elle commence à réfléchir... avant de manipuler les nombres n’importe comment... elle ose presque...

Il me semble donc qu’il serait intéressant pour vous de travailler votre mémoire. Quelle entrée utilisez-vous pour apprendre par cœur ? visuelle, auditive, graphique, plusieurs ? Comme je vous le proposais au départ, vous pourriez essayer d’autres entrées pour tenter de fixer quelque chose à long terme.
Bon courage.
Jacqueline


[1] construire un savoir s’opposerait à avoir quelques connaissances fugitives dans la mesure où ce "savoir" limité serait assuré et disponible comme base pour des opérations mentales minimales : ajuster l’exigence envers sa propre mémoire à ses limites en quelque sorte réduit l’insécurité...


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