l'apprentissage en question
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Être ailleurs, hors temps (le temps de l’histoire ?) lundi 31 janvier 2005, par J.Zwobada Rosel Théo (cf. Construction Identitaire et Récit ) Enfant il présentait un retard de parole [1] extrêmement important et résistant qui accompagnait des problèmes de représentation de soi (il ne dessinait que des taches colorées, verticalement sans même en être au stade du bonhomme têtard), bénéficiait d’une mémoire visuelle de type photographique qui lui permettait de mémoriser tout jeu dont la place des éléments était permanente et de gagner ainsi tout le monde. Par ailleurs il refusait qu’on lui raconte une histoire, de regarder la télé ou quelque livre que ce soit. La prise en charge dès l’âge de 4 ans lui a permis de parler comme tout le monde et d’entrer dans un univers où les représentations visuelles prenaient sens, au point de dessiner, à 8 ans, des scénarios classiques dans une problématique oedipienne, et de pouvoir rencontrer ainsi, mais trois fois seulement un psychothérapeute [2].Il continuait cependant à être très dépendant de sa mère, par indifférence pourrait-on dire, n’aimant pas se fatiguer ou se casser la tête, jusqu’à ce que, en 4e, à 13 ans, il « bascule », avec tableau d’honneur, 15 en français (la meilleure note [3]), au moment où les parents se sont décidés à lui donner un chien [4].La mère ne le suit plus dans son travail, il s’organise et se débrouille tout seul, ce que ne fait toujours pas son grand frère. Que dire, avec le recul, sur cet enfant, dont nous avons pu avoir des nouvelles longtemps après l’arrêt de la prise en charge (ce qui est très rare) : cet enfant ne nous semblait avoir aucune des difficultés que nous observions chez les enfants à fonctionnement de type dyslexique. Le problème était ailleurs. Nous l’avons accompagné quelque temps et il a évolué lorsqu’il s’est, en temps et heure, autonomisé affectivement. Les problèmes de parole n’ont pas entraîné de difficultés de type dyslexique mais les problèmes de compréhension qui se manifestaient par rapport à l’interprétation d’images (autre lecture « sémiotique ») ont persisté dans la lecture, et se sont répercutés dans le champ des mathématiques, sur l’énoncé des problèmes. [1] Cela pose l’éternelle question des rapports entre langage oral et langage écrit. En schématisant, les enfants en difficulté avec l’écrit ont très souvent eu des difficultés avec l’acquisition du langage oral, versant " forme ", c’est-à-dire mise en place du signifiant, versant communication, relation à l’autre actualisée au niveau verbal, versant compréhension et autonomisation, sortir de phrases toutes faites pour construire du sens. [2] Ce dernier a pu mettre en évidence la difficulté d’une relation fantasmatique au père, complètement " pris " dans sa propre relation à son fils aîné. [3] Lui qui était incapable d’écrire un texte adapté à la demande de l’enseignant. [4] Est-ce une coïncidence seulement ou le signe d’un réaménagement des principes de fonctionnement familial, de reconnaître un désir qui lui soit propre ? Etre ailleurs,hors temps : mise en place d’une BD |
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