Plan du site Administration Contact
l'apprentissage en question
Vous êtes ici : 3 - De ceux qui n’apprennent pas comme on enseigne > Être ailleurs, hors temps (le temps de l’histoire ?)
 

 

1 - Documents de base
1 . Témoignages
Le témoignage en question
2 . De l’effet de bascule
A propos de la "Mémoire"
Apprendre à lire et "dys" ?
Ecrire l’écrit
Musique
Musique et apprentissage
Dessin et représentation symbolique
De l’image à l’écrire
Forum

2 - Discussion des implicites
Dialogue et interprétation
Dyslexie
Lecture et compréhension
Questions autour de l’évaluation

3 - De ceux qui n’apprennent pas comme on enseigne
8 bis Dys-calculie et autres dys
Que faire ?
Parcours du lire écrire

4 - Evaluation d’expériences de terrain
Festival de l’audiovisuel et des technologies nouvelles en Orthophonie - Nancy
Versant didactique
versant prise en charge spécifique :

5 - L’interculturel...
ARIC 2001
ARIC 2003
ARIC 2005 Alger

6 - Textes non publiés
Récit et histoire familiale, transmission.

7 - Et du côté de l’Education Nationale
Enseignement spécialisé
Rééducation scolaire

8 - Limites de nos interventions
orthophonie
Conscience de son propre handicap - Evolution
Mots balises : dépassés ou éclairants ?
rééducation scolaire

9 - Lectures

Agenda

Conditions d’utilisation

Du côté de la créativité

Jeu symbolique
Evolution du jeu symbolique

Les auteurs
Références bibliographiques

Liens

Thèse

Rechercher sur le site :
imprimer cet article Être ailleurs, hors temps (le temps de l’histoire ?)
lundi 31 janvier 2005, par J.Zwobada Rosel


Théo (cf. Construction Identitaire et Récit )

Enfant il présentait un retard de parole [1] extrêmement important et résistant qui accompagnait des problèmes de représentation de soi (il ne dessinait que des taches colorées, verticalement sans même en être au stade du bonhomme têtard), bénéficiait d’une mémoire visuelle de type photographique qui lui permettait de mémoriser tout jeu dont la place des éléments était permanente et de gagner ainsi tout le monde. Par ailleurs il refusait qu’on lui raconte une histoire, de regarder la télé ou quelque livre que ce soit.

La prise en charge dès l’âge de 4 ans lui a permis de parler comme tout le monde et d’entrer dans un univers où les représentations visuelles prenaient sens, au point de dessiner, à 8 ans, des scénarios classiques dans une problématique oedipienne, et de pouvoir rencontrer ainsi, mais trois fois seulement un psychothérapeute [2].Il continuait cependant à être très dépendant de sa mère, par indifférence pourrait-on dire, n’aimant pas se fatiguer ou se casser la tête, jusqu’à ce que, en 4e, à 13 ans, il « bascule », avec tableau d’honneur, 15 en français (la meilleure note [3]), au moment où les parents se sont décidés à lui donner un chien [4].La mère ne le suit plus dans son travail, il s’organise et se débrouille tout seul, ce que ne fait toujours pas son grand frère.

Que dire, avec le recul, sur cet enfant, dont nous avons pu avoir des nouvelles longtemps après l’arrêt de la prise en charge (ce qui est très rare) : cet enfant ne nous semblait avoir aucune des difficultés que nous observions chez les enfants à fonctionnement de type dyslexique. Le problème était ailleurs. Nous l’avons accompagné quelque temps et il a évolué lorsqu’il s’est, en temps et heure, autonomisé affectivement.

Les problèmes de parole n’ont pas entraîné de difficultés de type dyslexique mais les problèmes de compréhension qui se manifestaient par rapport à l’interprétation d’images (autre lecture « sémiotique ») ont persisté dans la lecture, et se sont répercutés dans le champ des mathématiques, sur l’énoncé des problèmes.


[1] Cela pose l’éternelle question des rapports entre langage oral et langage écrit. En schématisant, les enfants en difficulté avec l’écrit ont très souvent eu des difficultés avec l’acquisition du langage oral, versant " forme ", c’est-à-dire mise en place du signifiant, versant communication, relation à l’autre actualisée au niveau verbal, versant compréhension et autonomisation, sortir de phrases toutes faites pour construire du sens.

[2] Ce dernier a pu mettre en évidence la difficulté d’une relation fantasmatique au père, complètement " pris " dans sa propre relation à son fils aîné.

[3] Lui qui était incapable d’écrire un texte adapté à la demande de l’enseignant.

[4] Est-ce une coïncidence seulement ou le signe d’un réaménagement des principes de fonctionnement familial, de reconnaître un désir qui lui soit propre ?

Répondre à cet article
logo DOCUMENT 68
Etre ailleurs,hors temps : mise en place d’une BD

Dans la même rubrique :
De l’impossibilite du changement
De la bascule : le changement
Du déclic : lire et aimer lire
Le contexte du changement (Prise en charge)
Les mots clés du récit :le contexte du changement (dessins)




Nous contacter | Plan du site | Admin | Statistiques | Conditions d'utilisation | Accueil

 

©2000 www.sos-lire-ecrire.com